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La performance commence par la lecture d'une lettre écrite en 2088, adressée à Giacinto Scelsi, un compositeur légendaire connu pour ses expérimentations sonores et ses explorations de la musique comme un espace sensorielLa performance "Lettre du futur" se déroule dans un cadre futuriste en 2088, mais elle est écrite et réalisée en 2023. Cette œuvre se trouve à l’intersection de la science-fiction, de l’introspection et de la réflexion sur l’évolution des technologies et des rapports humains. La lettre, à la fois intime et prophétique, est une invitation à voyager à travers le temps et à envisager des modes de communication du futur.

Dans cette performance, Nelson Irsapoullé, en tant que protagoniste et narrateuxr, se place à la fois comme auteurx et comme messager venu d’un avenir où les limites du langage, de la technologie et de la perception ont été redéfinies. La performance se déploie dans la salle Helvetica de l’ISR, un espace symbolique de la rencontre entre le passé, le présent et l’avenir.
La performance commence par une lecture de la lettre, écrite en 2088, mais envoyée en 2023. Le narrateuxr se positionne comme le lecteur de cette missive, un lecteur venu d’un futur lointain, où les moyens de communication ont profondément évolué. L'usage de flux électromagnétiques, de ondes cérébrales et de corps sensoriels multiples est la norme. Le narrateur explique que le public, en 2023, pourrait ne pas saisir immédiatement le sens des mots, mais qu'il/elle/iel est invité·e à se laisser transporter par l'énergie de la voix, la musique et l'espace.

Le narrateur commence par se présenter, en tant que Nelson, dans un futur où la communication se fait au-delà des mots, dans une forme d’interconnexion sensorielle et énergétique. Le narrateur mentionne également la musique, en particulier la pièce "You Body as a Queer Space Ship" de Maître Fu, une référence culturelle et temporelle, qui accompagne la performance, renforçant l’atmosphère immersive.
La performance interroge plusieurs thèmes profonds : L’évolution des modes de communication : Comment le langage et les moyens d’échange évoluent-ils dans le futur ? En 2088, la communication est sensorielle, perceptive, transcendant les frontières physiques et linguistiques.

Le corps et ses potentialités : Le narrateur évoque l’idée d’un corps multiplié, possédant plusieurs formes et sens, une réflexion sur les possibles transformations du corps humain dans un futur où la technologie aura redéfini ses limites.

Le temps et la mémoire : La lettre, écrite dans le futur mais lue dans le présent, joue sur le paradoxe temporel et la perception du passé et du futur. La performance elle-même devient un espace de mémoire, où l'on questionne comment nous nous souvenons et comment nous pourrions nous souvenir dans l’avenir.

L'intimité et la distance : Le narrateur s’adresse à une figure du passé, "Chèr.x Giacinto", une référence qui semble à la fois personnelle et universelle, questionnant la manière dont l’intimité pourrait être vécue dans un futur où les liens humains sont redéfinis par la technologie.

La performance se termine sur une note ouverte, incitant le public à réfléchir sur l’évolution de notre rapport au monde, à la communication et au corps. Le narrateur, dans sa lecture, invite le public à envisager un avenir où les frontières du langage et de la perception sont estompées, où le corps devient à la fois une entité physique et un espace de transmission sensorielle. En laissant la musique et l'énergie de la performance vibrer dans l’espace, l’œuvre se clôt sur l’idée que l’avenir est déjà en nous, dans nos imaginaires et nos pratiques contemporaines.

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