La performance intitulée "( Your ) imagination is the context" prend place en avril 2024, dans le cadre d'une sortie de résidence au Studio du Centre d’Art de Neuchâtel. Cette résidence, menée du 20 au 27 avril, se concentrait sur une exploration transdisciplinaire du geste narratif et performatif. Inspirée par les notions de mémoire collective, de traces visibles et invisibles, et de la participation active du public, cette performance cherche à brouiller les frontières entre spectateur·rice·x et protagoniste.
L'expérience débute par un geste simple mais lourd de symbolisme : l'invitation à retirer ses chaussures. Ce geste marque une transition, un passage, une déconnexion volontaire avec l'extérieur pour entrer dans un espace de création et de partage.
Les participant·e·x·s, invité·e·x·s à s’asseoir sur des coussins ou à rester debout selon leurs préférences, deviennent acteur·rice·x·s dans ce récit collectif. Les disques mis à disposition contiennent des fragments sonores – témoignages, récits intimes, bruits d'ambiance – que chacun peut manipuler pour façonner l’atmosphère sonore de l’espace.
Les murs, couverts de peinture ardoise, deviennent des surfaces d'expression où écrire ou dessiner à la craie. Chaque mot ou dessin inscrit par les participant·e·x·s dialogue avec la narration qui guide l’expérience.
La performance interroge les notions de départ et d'origine : "Il fallait bien commencer quelque part." Ce début, choisi parmi une infinité de possibles, évoque à la fois l'acte créatif et les multiples manières de raconter une histoire.
Elle explore également les notions de traces, visibles et invisibles, laissées par nos pas, nos gestes, nos paroles, et leur potentiel pour créer une mémoire partagée. Enfin, elle pose la question de la responsabilité collective dans l'acte narratif : comment chaque individu contribue à une histoire commune ?
La performance ne se termine pas avec une fin définie, mais avec une invitation à continuer : les murs remplis de mots et d’images, les disques rangés dans le désordre, les chaussures soigneusement remises ou encore oubliées, témoignent d’un moment partagé où chacun·e·x est devenu·e·x à la fois auteur et spectateur d’un récit unique
